16 octobre, Palmwag

Matinée consacrée aujourd'hui à la rencontre des éléphants du désert. Bien sûr nous en avions vu un la veille le long de la piste mais à environ 200m. Un peu loin. Nous avons opté pour une excursion, le game drive, organisée en mini-bus complètement ouvert, permettant ainsi des photos sans interférences vitrées. Départ à 6h15 ! Donc pas de petit déjeuner mais nous avons plus faim d'animaux à photographier que de nourriture stomacale ;-)


Le guide-conducteur est un artiste dans son genre. Des animaux à plusieurs centaines de mètres, il les repère tout de suite, alors que nous, pauvres ères sans expérience nous ne voyions rien. Grâce à son talent, nous avons pu observer des girafes et des zèbres de Hartman, différents de ceux d'Etosha car ils sont zébrés uniquement de lignes noires (alors que ceux de Etosha ont des lignes gris-brunes entre les lignes noires) et jusqu'au bout de leur pattes (à Etosha, les lignes s'arrêtent sous les cuisses des animaux).


Mais d'éléphants, aucun. Pourtant nous avons vu des traces de pas, même des déjections fraîches et notre guide a tout fait pour apercevoir ces éléphants à la morphologie adaptée à cette zone désertique. Hélas, rien ! Par le moindre bout d'oreille ni un brin de trompe, dans la rivière presque à sec ils n'étaient pas là. Et dans le canyon, pourtant arrosé toute l'année, les pachydermes font défaut. Manque de bol aujourd'hui. Puis tout à coup, alors que nous remontons avec le mini-bus la petite rivière, le chauffeur s'arrête brusquement... « Regardez à gauche, il y a trois léopards sous l'arbre ». Dans cette savane, peu d'arbres... mais de là à repérer un léopard, il faut vraiment le faire ! Et ils sont trois. Nous sommes à l'arrêt, sans bruit, à 150m environ des animaux. Ceux-ci nous observent, ils ne bougent pas mais, manifestement, sont prêts à fuir.


C'est la première fois depuis plus de 6 mois que le guide voit des léopards. Il s'agit d'une rencontre totalement inhabituelle et même exceptionnelle. Observer de la sorte ces animaux en liberté est très rare. Dans un grand silence, le guide nous demande si nous voulons tenter des les approcher mais en sachant que les animaux partiront très certainement.


Bien sûr que nous souhaitons pouvoir photographier ces magnifiques et élégantes bêtes de plus près. Tout en douceur, la voiture avance lentement sur la piste, nous retenons notre souffle. 100m nous séparent à présent des léopards. Ils sont vraiment aux aguets et pour eux, nous sommes un danger. Ils s'éloignent sans hâte, se retournent, nous épient. Le véhicule quitte la piste pour entrer dans la savane, encore quelques mètres de gagnés pour nous... mais nous pénétrons dans le territoire des quadrupèdes. Là nous devenons un réel problème pour les léopards qui choisissent alors la sécurité et s'enfuient rapidement. Photos. La montagne toute proche est un véritable lieu de camouflage pour les animaux et ceux-ci deviennent quasi invisibles pour nous.


Belle observation pour nous qui n'avions pu voir les « cheetah » en captivité, voilà que nous les avons croisés, libres et sauvages.


Le guide espère malgré tout nous montrer ces célèbres éléphants du désert. Il insiste, quitte les pistes, traverses des zones quasi inviolées, difficiles pour le 4x4. En vain. Il sera écrit que nous ne pourrons approcher les géants de l'endroit. L'excursion qui devait durer 4h en dure finalement une heure et demi en plus ! Et il faut encore regagner le camping que nous rejoignons à 12h30.


Comme nous n'avions rien sur l'estomac, nous « brunchons » et prenons la route, direction Twijfelfontein et ses gravures rupestres. La route n'est pas très longue, 120km à peine mais le camp est, paraît-il, difficile à trouver. Nous roulons prudemment et trouvons sans problème le camping où la place numéro 2 nous est attribuée. Il n'y a que 3 emplacements distants les uns des autres de plus de 100m ! Comme nous sommes seuls dans le camp, nous demandons à pouvoir occuper l'emplacement n°1 qui, lui, possède une toile solaire. Et comme le soleil tape bien, un peu d'ombre est la bienvenue. Tout s'arrange pour le mieux. Nous sommes au bout du bout du monde, tout seuls dans une nature généreuse, sauvage, paisible et reposante. Il n'y a pas d'électricité mais de cela nous commençons à y être habitués. L'eau courante est bien là mais les WC sont une feuillée et la douche protégée par un fin rideau de palmes séchées.


Nous grimpons sur les rochers voisins, visitons le luxueux lodge distant de 4km qui est, lui, complet ! Puis tout à coup, miracle ! Du haut des rochers nous avons un signal gsm ! Vite téléphoner aux parents... zut plus de crédit d'appel suffisant (le moindre appel coûte 2,50 euros et il nous reste 2,35€). La « ville » la plus proche est à 99km et donc pas possible d'acheter une nouvelle recharge... Il fait rapidement nuit noire, il est temps de manger et dormir dans le silence bienfaisant.

 

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