26 octobre, la montgolfière

Ce jour, lever à 4h30 du matin ! Rangement de la tente et de tout le matériel de camping sans attendre car à 5h, nous avons rendez-vous près de la porte d'entrée principale... Un mini bus vient nous chercher pour un vol en... montgolfière.

Il fait nuit noire. La barrière de la "gate" de Sesriem est fermée; impossible de passer. Nous arrêtons notre voiture avant cette porte. Nous cherchons à rencontrer un garde... sans succès. Heureusement le mini bus n'est pas encore là. Puis tout à coup, comme souvent en Namibie, un homme sort de nulle part, nous demande si nous partons pour le vol en ballon dirigeable... et nous ouvre la porte. Un second couple arrive à cet instant; lui aussi est du voyage. Donc nous ne serons pas seuls ! Au moins 4 personnes. Le mini bus arrive, il est rempli; il reste juste nos quatre places ! 18 voyageurs d'un coup... le ballon pourra-t-il décoler ?

30km plus tard, nous bifurquons vers la droite, quittons la piste pour entrer dans un immense parc privé. Au loin, nous devinons deux petites flammes irrégulières et qui vont grandir à mesure que nous approchons. Ce sont nos deux montgolfières... Oui il y en a bien deux et qui afficheront toutes deux complet !

A peine arrivés, le chef réparti les personnes; nous sommes dans le premier ballon, 12 occupants au total. L'envol se fait sans heurt, tout en douceur. C'est grisant de s'envoler ainsi sans à-coup. Une fois en l'air, c'est le silence, entrecoupé par le bruit des souffleurs de gaz et les commentaires du chef. Photos. Notre chef, belge bon teint, se fait fort de descendre au milieu d'un canyon. Echec pour nous mais réussite pour le second ballon. Les vents contraires nous mènent trop à droite... Une heure là haut c'est vite passé et comme les vents sont légers, nous resterons à l'entrée de Sesriem sans possiblité de survoler les dunes... Bon c'est cher payer (375 euros pp) mais ce fut un plaisir luxueux que nous nous offrirons une fois dans notre vie. Après l'atterrissage, petit déjeuner au champagne (sabré s'il vous plaît !) avec croissants, confitures, café, chocolat, etc. Juste au bord du canyon, ce n'était pas mal du tout  .

Retour au camp où nous retrouvons la voiture toute préparée... En route vers le Naukluft et la plus grande réserve naturelle d'Afrique australe : 50.000 km2 ! Rien que cela ! Sur la piste, nous croisons des babouins et des kudus, ainsi que quelques variétés de petites antilopes. Dans la montagne, pas facile de repérer l'entrée du camping... d'autant que la seule indication
"fiable" figurant dans notre roadbook, hors le nom du camping bien sûr, était que l'entrée du camp était à 20km AVANT un carrefour... Fallait-il nous rendre jusqu'au carrefour et revenir sur nos pas ? Non heureusement, notre instinct de pigeon voyageur nous aide et, sans hésiter, nous prenons immédiatement la bonne entrée !

A la réception du camp, NWR Naukluft, très professionnelle et chaleureuse, ils sont trois pour nous accueillir. Nous sommes les premiers campeurs depuis deux jours ! Donc chacun de nos hôtes prend tout son temps pour tout nous expliquer... nous écourtons ces palabres (càd qu'il n'y a rien à manger, qu'il y a quelques boissons, que nous pouvons tout juste acheter du bois de chauffage, etc.), plan du site en mains et gagnons l'emplacement qui nous est destiné. Personne sur place si ce n'est un brave gardien qui balaye... le sable dans le camping ! Quelque temps plus tard, un second véhicule arrivera. Cette fois encore nous serons les 4 seuls occupants. Inutile de dire qu'il fait calme ici ! Et la "ville" la plus proche est à 100km.

Le camp et les toilettes-douches sont très propres. Il n'y a pas d'électricité, mais de cela nous sommes à présent habitués. Nous nous installons et décidons de faire une partie de la promenade "waterkloof trail" vers les piscines naturelles et la "dernière eau" en longeant la rivière Naukluft. Une promenade de santé et sportive en même temps; les repères ne sont pas toujours très visibles et donc nous devons à plusieurs reprises revenir sur nos pas. Quelques escalades, pas dangereuses, nous font découvrir par endroit la rivière vue du haut et grimper au dessus de belles petites cascades. A mi-parcours, de nombreuses vasques naturelles se succèdent. L'eau est totalement transparente et la tentation est grande de s'y baigner. Mais le fond est rempli de petites bêtes inconnues, ressemblant à des sangsues; pas question donc d'y mettre le pied ! Dommage car l'eau est chaude.

Décidément, pour un pays aride et désertique, il y a beaucoup d'eau ! Rappelons au passage que la rivière qui coule ici va se perdre au milieu dans les dunes de Sosusvlei.

Photos, arrêts contemplatifs puis nous regagnons le camp après quelques 2h30 de marche. Le soir nous surprend pendant le repas. La nuit est noire et nous devrions mieux voir la voie lactée qui nous manque tant. Mais la lune, grandissante, nous en empêche. Elle est tellement lumineuse que nous pouvons marcher sans lampe dans la nature voisine, ce que nous ne nous priverons pas de faire.

Dans le calme absolu, Vanessa me fait remarquer que l'on entend un véritable nuage de moustiques. C'est vrai ! Au dessus de la rivière coulant paisiblement, le vrombrissement des moustiques est impressionnant. Heureusement, ces insectes ailés resteront sagement en place et ne viendront pas se régaler de nos corps endormis (bien protégés aussi par la crème protectrice !).


 

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