20 octobre, Spitzkoppe

Au lever, il fait froid et humide à 6h20. Le soleil n'est pas encore levé et il mettra du temps avant d'atteindre notre lieu de séjour car la montagne le cache et le cachera jusque près de la mi-journée ! Au petit déjeuner, camembert pour Raymond, confiture et miel pour Vanessa (ben oui, le supermarché à Uis était bien achalandé et nous ne nous sommes privés de rien !).

L'appétit vient en mangeant paraît-il... Nous avons faim de découvertes. Aussi prenons-nous la route à pied pour le "Bushman Paradise". Aie... 4km à pied, sous le soleil qui darde déjà, pour simplement arriver au... pied de la montagne. Le plan reçu à l'entrée du camp reprend en effet toutes les choses à voir, mais rien n'est à l'échelle. Résultat, là où nous pensions qu'il y avait 300m à marcher, il y avait en fait 3000m !
Une sacrée différence. Peu importe, nous avons le courage et l'énergie nécessaires. Encore quelques pas pour rejoindre la "chaine". Cette chaine est placée à cet endroit pour aider les plus audacieux à gravir la montagne et rejoindre ce paradis du Bushman. Cela monte et même très fort ! La chaine n'est peut-être pas indispensable, n'empêche que nous nous en servirons durant l'ascension. Lorsque la pente s'adoucit, plus aucune indication... Où se trouve ce paradis ? Nous continuons la progression et au sommet de la colline, nous découvrons enfin un merveilleux coin avec des cavités, de l'eau qui coule toute propre, transparente, pure et... des gravures hélas très abîmées par nos prédécesseurs (quel plaisir y avait-il à détruire ces témoignages d'une autre ère ?).

De petits animaux gris (leur nom reste pour l'instant un mystère que nous devrons résoudre) nous regardent. Ils sont timides et se cachent au moindre de nos mouvements. Mais Raymond, patient, les approchera pour les photographier au plus près. Il faut quitter ce bel endroit reposant car il fait très chaud et il faudra marcher à nouveau 4km sous le soleil encore plus brûlant... La descente est plus difficile que la montée car il faut en permanence faire attention à ne pas... glisser.

Le bar du camping fera fortune ce midi; Vanessa vide en effet cul-sec une canette de Lemon et Raymond, sagement, boira en douceur un demi litre de bière. Tous deux reprendront le même breuvage dans la foulée... pour apéritif  .

Après le repas, nous repartons en voiture (oui oui la balade du matin nous a servi de leçon !) pour découvrir les deux "old graves" que nous ne verrons jamais. Par contre, Vanessa a découvert une peinture non répertoriée dans une caverne plus haut placée dans la montagne... Après ses talents de photographe, voici ceux d'exploratrice !

Déçus de n'avoir pas vu ces dessins, nous quittons la route toute tracée pour un lieu totalement inattendu, un "village" abandonné. En fait un "bar" déjanté et aujourd'hui délaissé. Et là, c'est l'imagination au pouvoir ! Nous prenons de nombreuses photos des murs construits avec des bouteilles de bière (vides évidemment), jeux de lumières et de couleurs assurés. Puis c'est au tour de la hutte, d'une brouette abandonnée, d'un vieux parapluie et d'un... crâne de springbox (qui servira de couvre-chef à Raymond) de se retrouver dans la caméra, immortalisés pour toujours ! Plaisir d'une découverte inattendue au milieu d'une région quasi désertique. Une vieille carriole complétera ces images étranges et saugrenues.

 

Le soir, nous avons réservé un repas au « restaurant » local. En fait de restaurant, il n'y en a pratiquement pas. Il faut prévenir que nous souhaitons manger et à quelle heure nous arriverons ! Il n'y a pas de carte, pas de menu... Nous mangerons la même chose que la famille des Damaras ! Ils ont tué une brebis et c'est cela que nous dégusterons en écoutant la musique locale et la langue clic. La nuit, toujours tout aussi noire, nous surprend nous obligeant à rouler sur les pistes avec les phares pour seul éclairage. Pas facile avec ces animaux qui traversent librement la route... sans regarder !

 

L'orage et une petite pluie seront au menu de cette nuit...

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