27 octobre, Kuangukuangu

Ce matin, départ relax. Il a moins de 100km à parcourir... malheureusement Raymond a perdu le document avec l'adresse du seul lieu où nous avions réservé par nous-mêmes... Aie ! Il sait tout de même le nom du lodge, Kuangukuangu et... la route près de laquelle il se trouve. Avec cela, nous devrions trouver et arriver sans trop de crainte... Mais ni le logement ni la route pour y arriver ne figurent sur aucune carte. Nous nous fierons donc à notre bonne étoile.

Comme nous repassons par Solitaire, nous demandons au patron s'il connaît... et bien sûr qu'il connait. Il nous donne les détails de la route, le nombre de kilomètres à parcourir après un carrefour à droite, dans une longue ligne droite, il y a une maison blanche un peu en retrait de la route : c'est là qu'il faut tourner à droite, poursuivre le chemin sur plusieeurs km. Nous sommes sauvés ! Sur place, pour la dernière fois à Solitaire, nous en profitons pour acheter un pain et quelques fruits.

La piste est toute droite ou quasi. Tout à coup, à main droite, la maison blanche, seule dans cette région. Ce doit être ici, quelque part. Nous empruntons un chemin empierré qui serpente sur quelques kilomètres et arrivons à notre logement : un superbe pied à terre, composé d'une chambre entièrement vitrée tournée plein sud vers la vallée, bordée au nord par une énorme pierre contre laquelle la chambre est bâtie, une salle d'eau avec wc, douche et lavabo en plein air ! Une terrasse accueillante nous offre tout le confort et le repos souhaité. Un endroit romantique à souhait et qui fait le bonheur de tous ses visiteurs.

Mieux encore, la propriétaire nous dit qu'elle a un accès internet... mais très lent. Nous en profitons pour écrire un court texte que nous tenterons d'envoyer sur le site. Mais après une heure de vaines tentatives, nous renonçons, hélas.

Midi, il est temps de manger. Vanessa nous prépare un dîner... spaghetti. Promis, juré, craché, je ne mangerai plus de pâtes pendant 3 ans, une fois rentré en Belgique ! L'après-midi, promenade libre dans la montagne. Raymond confie la direction de la balade à Vanessa en lui montrant le sommet qu'il veut atteindre... Aux premiers cailloux, sur le chemin tracé par la jeune alpiniste, celle-ci déclare "je ne la sens pas cette balade, on va se casser une jambe". Raymond, grand philosophe devant l'éternel, lui dit que "si elle part avec l'idée que l'on va se casser une jambe, on se cassera une jambe. Par contre, si l'on se dit que tout ira bien, tout ira bien !". Et donc tout c'est bien déroulé, nous avons atteint l'objectif fixé même si la descente fut, par endroit, périlleuse, certains gros cailloux ayant une fâcheuse tendance à disparaître sous nos pieds...

Photos évidemment durant la descente uniquement... la rude montée monopolisant toute notre énergie !

A la tombée du jour, il faut déjà penser au braai (càd BBQ) du soir. Les patrons nous ont fourni, bois, légumes frais, salade, sauce et viande. Du kudu, ce dont Raymond raffole !   Un bon feu cuit cette excellente viande. Et comme le morceau de chacun est vraiment une belle pièce, Vanessa "cale" rapidement... ce dont profitera Raymond pour finir sa viande et celle de Vanessa ! Rarement un tel repas fut aussi royal.

Lorsque la nuit couvre le ciel de noir, nous restons un moment sur la terrasse à lire, puis regarder les étoiles avec un fond musical de douces musiques traditionnelles Damara et Himba. Le voyage se termine, cela se sent et nos âmes vagabondent dans le temps et l'espace, revivent les bons moments passés en Namibie, traversent le continent et imaginent le froid et la pluie dans l'hémisphère nord... C'est court un mois lorsque l'on est bien quelque part !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :