18 octobre, Brandberg

Brandberg, un haut lieu de Namibie... puisqu'il s'agit du sommet le plus élevé du pays. Malheureusement, en approchant, nous constatons qu'un nuage de sable est présent en permanence sur la montagne et masque le relief. Pas de chance, faire une photo panoramique ne sera pas possible car tout le décor se fond dans cette poussière jaunâtre.

La route est courte, à peine deux heures et nous roulons lentement dans l'espoir de voir, malgré tout, un éléphant du désert car nous sommes, nous a-t-on dit sur leur territoire. Peine perdue, ils sont bien cachés. Par contre, sur la piste, nous dépassons un mini-bus rempli de touristes et, surprise, c'est notre guide de Palmwag (d'il y a deux jours) qui conduit le véhicule ! Nous le saluons, il nous reconnaît. Pendant quelques centaines de mètres, nous parlerons ainsi d'une voiture à l'autre puis poursuivrons la route.

Nous faisons le crochet via Uis en espérant y trouver confiture et chocolat qui manquent à présent cruellement à Vanessa. Miracle, nous sommes un dimanche, un magasin est ouvert et... il y a tout ce qu'il faut pour le bonheur de Vanessa ! Nous en profitons pour faire le plein de nourriture pour les jours qui viennent. Nous sommes parés pour près d'une semaine !

Rapidement nous arrivons au camping. Immense. Et nous pouvons choisir librement notre emplacement... Faut dire qu'entre chaque emplacement, il y a une centaine de mètres voire plus ! Nous chipotons pour trouver l'endroit qui nous convient le mieux et optons pour la rive droite de la rivière. Aucun danger, l'eau ne coule plus depuis lontemps ici et le lit n'est fait que de sable mou... Tiens, c'est une bonne occasion de tester le 4x4, un peu comme dans les dunes de Walris Bay. Raymond roule lentement dans ce sable qui glisse sous les roues, rien ne grippe... et la voiture s'ensable. Calmement, passer sur la boîte courte, différentiel bloqué, accélerer en douceur et la voiture repart. Bon nous sommes prêts pour affronter dans quelques jours les dunes de Sosusvlei...

Cette après-midi, nous avons prévu de marcher (deux heures !) vers la White Lady, une peinture un peu controversée car son origine n'est pas... claire, mais c'est aussi le prétexte à grimper une partie de la montagne, le Brandberg, qui nous domine. Il fait chaud, très chaud... Que faire ? Le bar du logde est là tentant. Nous optons finalement pour un bon verre rafraîchissant. Et là, surprise, un springbox broute sur le parking du logde. Nous sortons du véhicule et l'animal ne prend pas peur, nous nous approchons, il reste. Dans le coffre de la voiture, nous avons toujours une réserve de pain destinée aux oiseaux. Pourquoi ne pas tenter de lui donner à manger ? Et le springbox de venir ainsi manger dans nos mains, Vanessa d'abord, Raymond ensuite ! Une rencontre exceptionnelle. Le personnel du lodge nous regarde incrédule ! Le springbox semble se prendre d'amitié pour Vanessa, il la suit jusqu'à la piscine où tous deux se couchent dans l'herbe. Bien sûr nous avons pris des photos pour bien montrer (prouver !)cela, sans quoi on ne nous croirait pas  . Puis nous allons boire notre verre et la bête nous suit... jusqu'à l'entrée du bar. Là il y a d'autres personnes et le springbox, après quelques instants d'hésitation, rebrousse chemin et disparaît. Nous ne le reverrons plus.

Dans le camp, comme à chaque fois, je pose la question de savoir s'il y a internet. "Oui, me répond le gérant, mais c'est extrêment lent ". Qu'à cela ne tienne, il accepte de me cèder son bureau. Je tente le coup. Après 3 minutes, la page d'accès de Yahoo n'est toujours pas disponible. J'essaye Overblog. 5 minutes plus tard, j'attends encore... Rien ne se passe. C'est normal, dit-il, c'est toujours ainsi ". Je renonce le coeur gros car c'était l'occasion d'envoyer des nouvelles de notre voyage à toutes les connaissances restées en Europe et qui sont frustrées de n'avoir pas d'infos de nous.

Retour vers le lieu de campement. Raymond suit le lit de la rivière avec le 4x4. Amusant et il ne s'ensable pas ! Le conducteur serait-il devenu spécialiste ? L'avenir nous le dira... Nous poursuivons notre installation pour le souper lorsque, tout à coup, un bruit effrayant fait bondir Vanessa ! Une bête sauvage, certainement, est là dans son dos. "Meuuuuh" fait l'animal ! C'est une vache. Raymond, en parfait cow boy, détourne la bête à cornes hors de notre place. La vache mangeait tout simplement des fruits tombés de l'arbre tout proche... Et, pour nous faire pardonner, nous lui avons lancé quelques fruits de telle sorte qu'elle ne doit pas trop nous en vouloir .

Le soir, barbecue avec un excellent boeuf (non non pas la vache qui avait fait peur mais bien la viande achetée le matin au magasin) accompagné d'une sauce curry... piquante. Un délice.
Lorsque brusquement une tempête se lève, un mini ouragan tourbillonne à deux pas de nous et se dirige droit vers Raymond assis sur son siège. Il passe juste sur Raymond qui est secoué et recouvert de sable mais a résisté vaillamment. Peu de temps après, il fait nuit d'encre et le ciel se couvre, au loin des éclairs zèbrent le ciel. Nous regardons le ciel et espérons ne pas connaître la pluie qui finira par tomber en goutelettes éparses. Pas de quoi en faire un étang !

Pourtant pendant la nuit, la tempête se relèvera à nouveau. La tente bouge dans tous les sens, le vent redouble d'efforts mais la toile tient bon, Vanessa est aux anges. Et, lorsque nous nous lèverons...

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :